Quoi d'neuf Doc ?

{ Flash back}

Il était huit heures du matin lorsque les portes de l’établissement s’ouvrirent sur le Docteur Cameron, un café dans une main et un journal de l’autre. Elle entra sans prêter attention aux patients qui attendaient en salle d’attente, ni à la femme chargée de l’accueil, trop obnibulée par l’article à la une du quotidien. Wall Street passait encore un sale quart d’heure et Allison faisait partie de celles et ceux qui avait fait la queue pour récupérer leur argent. C’était sans compter le plan Paulson qui arracha un sourire à la jeune femme secouant la tête de gauche à droite avant de jeter son café dans la poubelle et de prendre l’ascenceur toujours le nez dans son journal. Le bip de l’ascenceur retentit deux étages plus haut et à peine fut-elle sortie que Cameron se dirigea vers les vestiaires pour s’y changer et balancer sans plus de ménagement le journal dans son casier en lâchant un soupir grave … Cette solution ne plairait sûrement pas aux américains et la jeune femme s’attendait à une révolte d’ici peu, tant qu’ils n’attérissaient pas au Princeton Plainsboro Hospital il n’y avait donc pas lieu de s’inquièter pour elle. Une fois habillée, elle s’installa sur le banc et prit une petite minute pour consulter le courrier qu’elle avait reçu soupirant à chaque factures sans prêter attentions aux autres missives qui attendraient plus tard. Elle les remit dans son sac et referma son casier. Allison jeta un coup d’œil à sa montre, son service commencerait d’ici peu. D’une démarche sûre d’elle, l’immunologiste quitta les vestiaires pour arpenter les couloirs à la recherche de ses collègues ou d’un patient en détresse mais, rien … Finalement, elle gagna les laboratoires pour effectuer les tests en tout genre et rechercher les pathologies comme le lui avait appris House.

*Vivement que tout ça se termine* pensa t-elle.

Tout ça quoi ? Elle ne le savait pas elle-même. Sa vie se résumait tout simplement au train-train quotidien du : "Métro, boulot, dodo". Allison passait beaucoup plus de temps au Princeton Plainsboro Hospital que chez elle, ses gardes se faisaient de plus en plus tard et duraient de plus en plus longtemps ... La doctoresse se mit à sourire légèrement, toujours les yeux collés au microscope peut-être qu'il n'y avait rien de bactériologique à chercher tout venait du porte-feuille... Finalement, elle soupira avant de prendre un bloc-note et de quitter les laboratoires pour la salle principale. En tout et pour tout, Allison étudia près de 15 cas avant de retourner aux vestiaires et de prendre une pause. Elle décida d'ouvrir la fameuse lettre qui avait retint son attention ... Ses doigts caressèrent l'enveloppe, peut-être était-ce une nouvelle mutation ? Elle ésita un moment et finit par l’ouvrir. Ses yeux bougèrent de gauche à droite au fur et à mesure de la lecture et lorsqu’elle eut terminé, Cameron resta bouche bée. C’était une lettre de l’I.O.A qui expliquait l’origine du SGC et du projet Atlantis qui avait grand besoin de ses services… Ainsi donc, il y avait une vie en dehors de la Terre ? Ca ne l’étonnait pas vraiment pour ainsi dire, après tout, comment House aurait-il fait pour attérir ici ?

Cependant, elle n'en croyait pas un mot ... Toute cette histoire était probablement inventée de toute pièce, c'était probablement un coup foireux du célébrissime Docteur House. Finalement, elle regagna son appartement. Le lendemain, un coursier vint frapper trois coups à la porte et après l'avoir congédier, Cameron ouvrit le petit paquet pour y découvrir un DVD qu'elle inséra dans son lecteur. A la vue de ce qui apparut à l'écran, Allison afficha une mine surprise ... Le président lui-même qui lui expliquait tout ce qu'elle devait savoir sur le Stargate Command. Une fois la vidéo terminée, l'heure d'une longue remise en question avait sonné et après avoir passé une soirée entière à peser le pour et le contre, elle prit le pass qu'on lui avait joint avec la vidéo et prit la route pour le Colorado le soir-même. Sa lettre de démission arriverait très vite sur le bureau du Docteur Cuddy. Elle signa donc les papiers de confidentialité et passa la porte des étoiles.

{Fin du flash back}

Depuis qu'elle était sur Atlantis, elle avait à peine eut le temps d'en faire le tour. Les seuls endroits qui lui avait été donné de voir n'était autre que la salle d'embarquement, ses quartiers et l'infirmerie. Ca ne changeait pas vraiment du Princeton Plainsboro Hospital... Cependant, c'était la première fois qu'une équipe médicale lui paraissait aussi soudée, pour son plus grand bonheur ... qui fut de bien courte durée. La Cité fut assiégée par un hybride et ses sbires. L'infirmerie aussi fut assiégée de militaires blessés et peu dociles. Le calme était retombé même si l'antre des médecins n'en restait pas moins pleine à craquer. Allison, quant à elle, était toujours fidèle à son poste, à l'affût de la moindre urgence.

Une nouvelle vague de patients arriva à l'infirmerie. C'était à en devenir dingue, certains commençaient à se demander s'il y avait encore des personnes bien portante ou peu mal en point dans la Cité tellement l'arrivage était massif. Certains blessés avaient besoin de lourdes chirurgies mais les chirurgiens étaient déjà aux blocs avec d'autres et la c'était la gravité de l'état qui distribuait les tickets pour les suivants à croire que cela devenait une médecine à la chaîne.

Une infirmière dans tous ses états se dirigea vers Allison, elle avait enfon trouvé un médecin inoccupé ce qui devenait une espèce de voie de disparition ces dernières heures. Les plus malins se cachaient pour pouvoir prendre une pause mais les newbies comme Cameron se faisaient repérer dès le départ et là c'était fichu pour eux.

"Docteur !!! On a besoin de vous !" lança l'infirmière prénommée Marie (la japonaise qui assiste Beckett ou Keller) comme s'il s'agissait du nouveau refrain à la mode.

Allison s’approcha du chariot sur lequel était posé le dossier de chaque patients pour y apporter quelques modifications. D’un côté, il valait mieux que ce soit la salle de chirurgie qui soit pleine plutôt que la salle d’autopsie, elle ne se sentait pas vraiment le cœur à ça comme tous les autres membres de cette Cité. Le siège n’avait que trop duré et beaucoup d’autres soldats étaient sur le front pour le nettoyage de printemps… Au pire, elle pourrait remettre les militaires à leur place à coups de sarcasme made in House mais, sans la canne et la barbe mal rasée Allison ne serait sûrement pas prise au sérieux. Cameron termina de remplir le dossier et y déposa sa griffe. Elle entreprit ensuite de se laver les mains et de les sécher avec du papier à usage unique avant d'enfiler une paire de gants stériles. Allison avait un préssentiment, ce moment de calme n'allait pas durer longtemps... Cette pensée eut à peine le temps d'effleurer son esprit qu'on l'interpella. Sans plus attendre, la jeune femme s'empara de son matériel médical et s'approcha de l'infirmière. Ce geste était devenu mécanique et elle le faisait sans vraiment que son cerveau le lui commande.

"Qu'est-ce qu'on a ?" demanda t-elle dans un même temps.

Allison suivit donc l'infirmière jusqu'à la patiente en piteux état. La pauvre devait souffrir le martyr et la jeune femme écouta attentivement sa subalterne prenant la tablette graphique que lui tendait l'aide-soignant, le remerciant pour sa rapidité.

"Okay, on va lui faire passer une radio rapide mais, commençons par lui injecter un anti-douleur. Rassurez vous, Docteur, tout va très bien se passer..." dit-elle tantôt à l'adresse du personnel soignant, tantôt à la patiente.

Sur ce, elle donna les directives aux infirmières, leur donnant le nom de l'anti-douleur et la dose à injecter. Ils passèrent la radio et Allison attendit un moment avant que le produit fasse effet puis, lui remit son épaule dans un craquement sinistre. Les résultats de la radio arrivèrent assez rapidement. A la lumière, le Docteur Cameron voyait très bien que le trait de la fracture était droit et transversal on en voyait d'ailleurs le bout d'os puisqu'il s'agissait d'une fracture ouverte.

"Il faut nettoyer et désinfecter soigneusement la plaie." dit-elle à l'adresse des infirmières pour leur faire comprendre qu'il lui fallait un antiseptique.

C'est cas de fractures étaient aussi les plus contraignants puisqu'il fallait veiller à ce que la plaie ne s'infecte pas au risque de causer une ostéite. Cameron procéda par étape et au bout de quelques minutes, elle indiqua aux infirmières les antibiotiques et les anti-douleurs à lui prescrire par perfusion.

"La fracture va se consolider sans sequelles mais, il faut une surveillance rigoureuse, si la blessure s'infecte c'est foutu."

Allison prit la main de la scientifique pour la rassurer avant de la couvrir, les personnes en état de choc devaient toujours être couvertes.

Allison eut à peine le temps de voir la mine du médecin qu'elle comprit immédiatement que la situation était urgente. Elle l'écouta avec attention, vérifiant les constantes et autres procédure standard qui n'avait pas encore était faite. Elle jeta un rapide coup d'oeil aux fractures diverses avant de se tourner vers le scanner Lantien qui était inaccessible pour le moment. Le Docteur Cameron se mit à souffler, il n'y avait qu'une chose à faire et elle espérait sincèrement que le Docteur avait la même idée et la même expérience qu'elle dans ce domaine ... Elle n'eut pas à se poser la question plus longtemps que le dénommé Henry la lui posa. Cameron répondit par un hochement de tête et procèda à un diagnostic minutieux des fractures du militaire qui s'était évanouie. Les infirmières injectèrent la dose d'usage d'anti-douleur alors que Allison s'occupait de la fracture ouverte du cubitus du bras droit de la même manière dont elle avait procédé pour la scientifique. Avec les multiples fractures qui recouvrait son corps, le militaire devrait sûrement avoir des séances de kinésithérapie voire même une rééducation et Atlantis n'était pas en mesure de s'occuper de ce genre de cas ... Le militaire serait probablement rapatrié.

"J'ai soigné la fracture ouverte du cubitus droit, il a quelques côtes cassées mais, elles n'ont pas perforées les poumons. Qu'en est-il de votre côté ?" demanda t-elle en s'occupant des côtes du militaire.

[Oh la belle faute que j'avais faite ! xD]

[Pas vu]

Henry s'activa également de son côté. Le jeune homme avait une importante plaie à la cuisse gauche pas très propre et qui s'il ratait son coup handicaperait la victime à vie. Le médecin usa de tout son savoir faire pour parvenir à un résultat convenable mais cela lui prit plus de temps qu'à sa collègue aussi quand elle eut terminé son côté lui n'en était qu'à la moitié de sin ouvrage. Concentré sur ce qu'il était en train de faire, il prit le temps de terminer un point avant de relever le nez vers Allison.

"Je n'ai pas encore terminé, mais pour l'instant cela a l'air de bien se présenter."

Sans perdre une seconde de plus il reporta son attention sur ses aiguilles pinces et autres compresses pour continuer ce qu'il faisait quand tout à coup l'infirmerie se retrouva plongée dans le noir. Henry se figea, alors qu'il tenait une aiguille de suture plantée dans la chair de son patient ne pouvant plus bouger pour éviter de faire une connerie. Un silence pesant se fit entendre alors dans l'infirmerie avant que des voix et des murmures ne s'élèvent pour demander ce qu'il se passait en voyant que le courant ne revenait pas. Dès lors un mouvement de panique s'empara de l'infirmerie. les médecins et infirmiers savaient que s'ils n'avaient plus de courant les patients sous scope et respiration artificielle n'étaient plus surveillés ni alimentaient en oxygène et les batteries des appareils ne leur permettrait pas de fonctionner encore longtemps. Il y avait aussi les patients au bloc en cours d'intervention, sans lumière les chirurgiens ne pouvaient rien faire etc... etc...

Allison regardait le travail minutieux de Henry. Malheureusement pour le militaire, il était impossible de le conduire au bloc et même si son état était jugé sérieux, il n'était pas la priorité des médecins.

"Je n'ai pas encore terminé, mais pour l'instant cela a l'air de bien se présenter."

La jeune femme acquiesça, elle le contourna pour venir se poster à ses côtés et l'aider autant qu'elle le pouvait mais, elle n'eut pas le temps de faire grand chose... Coupure de courant générale !

¤EDF on vous doit plus que la lumière...
-Tiens v'là du noir ! Mouhahaha
-On est dans la m*rd* !¤

L'infirmerie fut cependant éclairée de la lumière des écrans tactiles et des lampes torches que les militaires blessés avaient sur eux.

"Et la lumière fut ?" demanda t-elle incertaine.

Pourtant, elle n'était pas vraiment croyante à proprement dit mais, un peu d'aide aurait été là bienvenue.

"Si l'on parle à Dieu, on est croyant s'il nous répond... On est schyzo." ajouta t-elle en se remémorant les paroles de House.

"Il n'y a pas un compteur d'électricité dans le coin ? Parce qu'on en a VRAIMENT besoin !"

Grâce au faible éclairage, Allison se rendit compte que les personnes sous respiration artificielle étaient déjà prises en charge.

¤J'espère qu'ils ne vont pas nous claquer entre les doigts
-Ca fera des lits en plus !
-Vateretro Satanas, House¤

Allison resta parfaitement calme mais, à l'intérieur d'elle se déchaînait une vraie tempête. Les patients remuaient dans tous les sens et ça en devenait agaçant... Bientôt, ils se marcheraient dessus ! La fatigue commençait à avoir le dessus sur Allison qui tremblait malgré elle et bientôt, elle perdit son sang froid ce qui ne lui était jamais arrivé.

"LES MALADES, RESTEZ ASSIS !" s'écria t-elle.

C'était impossible de travailler dans des conditions pareilles, même l'enfer n'était rien comparé à ce qu'ils vivaient tous. Le calme était tombé et Allison pouvait enfin se faire entendre.

"Merci de laisser le champ libre au personnel médical. Je sais que vous voulez aider mais, ce n'est pas comme ça que vous y arriverez. Contentez-vous de nous éclairer et tout ira bien."

Elle avait vraiment besoin de repos mais, maintenant qu'elle en avait fini avec la belle au bois dormant (le militaire) elle se dirigea vers un autre patient sous respiration artificielle mais, comme l'énergie avait été coupée ce dernier était en train de s'éteindre. Allison fit de son mieux pour le réanimer mais, hélas, ce dernier avait décidé de suivre la lumière au bout du tunnel ... Au moins, lui il en avait vu une. La jeune femme soupira avant de lui enlever ses plaques et de demander aux infirmières de transporter le corps à la morgue... C'était un lit de gagné mais, une vie de perdue.

¤-Bon sang, il avait raison, je ne m'y ferais jamais¤

Finalement, le courant fut rétabli.

"Et la lumière fut."

Allison et les autres purent enfin se remettre au travail.

---> salle de contrôle

Et comme si l'infirmerie n'était pas assez bondée comme ça, une patiente de plus arriva au beau milieu de ce bordel, donnant un peu plus de travail à Allison, pendant que les autres médecins étaient occupés, comme Jennifer avec l'opértion de Rodney. L'équipe médicale qui venait de la salle de contrôle arriva avec un brancard, où était allongée une Samantha docile, mais pas du tout ravie d'être là, pensant que d'autres personnes avaient plus besoin de soins qu'elle. La jeune femme fut conduite dans un coin de la salle un peu plus tranquille, pendant que la dirigeante murmurait quelques mots, notamment des insultes, contre un certain militaire qui se reconnaitra quand il lira ce post^^ ... enfin bref ... Une fois le brancard arrêté, Sam se redressa en position assise, et était prête à se lever, mais elle fut empêcher par le médecin sencé la sédater si elle cherchait à partir. La jeune femme fut obligée de rester là, assise, tenant toujours son bras pour éviter d'aggraver sa blessure à l'épaule, bien que ça faisait un mal de chien. Un infirmier vint s'occuper d'enlever les compresses qu'on lui avait mis un peu avant, pour voir où en était la gravité de la plaie. Pendant le processus, Sam balaya l'infirmerie du regard, consternée et inquiète de voir autant de monde. Au moins, elle avait raison sur un point : certaines personnes avaient besoin de soins dans l'urgence, contrairement à elle. Mais, comme elle était la dirigeante, et que John en avait donné l'ordre, elle était prioritaire sur les autres, ce qui ne lui plaisait pas. Alors qu'elle était examinée, le médecin qui l'avait emmené ici circula entre les patients, cherchant quelqu'un de plus approprié qui pourrait s'occuper de la militaire, lui devant retourner s'occuper des autres personnes dans toutes la cité pour les ramener à l'infirmerie. Il vit alors Allisson, et se rapprocha d'elle en l'interpellant.

- "Docteur Cameron, vous avez une nouvelle patiente ... il s'agit du Colonel Carter, pour une blessure par balle à l'épaule ... elle est là bas, au fond de la salle".

Heureusement pour la jeune femme, la fée électricité entendit ses prières et la lumière fut. L'ébullition autour d'elle avait baissé d'un cran malgré le nombre de blessés. Allison n'avait jamais eu autant de pain sur la planche, même pendant ses années à Princeton Hospital. Elle était complètement épuisée par tout ce brouhaha autour d'elle qu'il ne l'aidait en rien à réfléchir ou encore à écouter ce qui se passer autour d'elle. La doctoresse prit une profonde inspiration mais, quelqu'un lui coupa le souffle en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, réclamant son aide. Une fois n'est pas coutume. Allison ferma ses yeux fatigués pour se concentrer et se dirigea tout sourire vers ladite Colonel Carter qui psalmodiait des noms d'oiseaux à l'adresse d'un certain Sheppard ce qui fit sourire la jeune femme.

"Laissez-moi deviner, on vous a emmené ici de force ? Si c'est le cas, cette personne a bien fait et vous a sauvé la vie... Tant que nous y sommes, je pourrais aussi faire votre check-up, votre dossier médical est périmé depuis un bon bout de temps. Et deux check-up pour le prix d'un, deux !" dit-elle tout en enfilant une paire de gants stériles.

"On l'emmène à l'écart."

Une fois la jeune femme installée en retrait des autres militaires, scientifiques, techniciens, civils ou médecins, Allison nettoya puis sédata la zone touchée et s'évertua à extraire la balle avec minutie.

"Vous avez de la chance, elle n'est pas profondément logée."

Une fois le corps étranger retiré, Allison appuya sur la plaie avant de prendre de quoi recoudre, faisant de son mieux pour que les points soient parfaits. La doctoresse appliqua ensuite une compresse imbibée d'un puissant antiseptique et injecta un anti-douleur au Colonel Carter après quoi elle mit son bras en écharpe.

"Vous avez perdu beaucoup de sang. Je vous préconise du repos mais, vous connaissez la musique et je connais la vôtre. Cependant, on ne discute jamais les ordres d'un médecin. Désolée. Par pitié, ne faites pas de mouvements brusques sinon les points vont se défaire et retour à la case infirmerie."

- "C'est ce que je pensais ... c'est pour ça que je n'étais pas pressée d'aller me faire soigner ... il y a d'autres personnes qui sont plus gravement blessées que moi ... je pouvais attendre un peu".

Allison roula des yeux.

"Je ne dirais rien mais, je n'en pense pas moins."

- "Je suppose que je n'ai pas le droit de retourner en salle de contrôle, ou de partir avec le Colonel Sheppard à la poursuite des derniers ennemis présents sur la cité ?"

"Vous n'êtes en sécurité nulle part de toute façon."

Allison poussa un soupir, d'un côté, c'était vrai que Samantha n'était pas l'une des blessées les plus graves et qu'ils avaient un grand besoin de place à l'infirmerie mais, la doctoresse se refusait de laisser la dirigeante partir.

"Cela dit, je préfère vous garder en observation le temps que votre tension soit stable. Profitez-en pour vous reposer. Vous n'avez pas dormi depuis que le siège a commencé."

*Parle pour toi...*

- "Le Docteur Keller était allée chercher quelqu'un dans la salle du fauteuil des Anciens, il y a presque une heure, et l'a emmené ici pour l'opérer ... vous savez si elle a fini l'opération ?"

Allison fit mine de réfléchir, secouant la tête de gauche à droite.

"Non désolée, elle est encore en salle d'opération mais, elle ne la quitte plus depuis deux jours. Peut-être que la personne que vous cherchez en est sortie..."

Allison lui fit un sourire qui se voulait rassurant. Elle n'aimait pas vraiment jouer la messagère parce qu'en général, c'était toujours eux qui prenaient. Cependant, elle avait en face d'elle la militaire qui lui avait demandé de rejoindre l'expédition et même si le rythme de travail n'était pas du tout le même, la doctoresse lui devait beaucoup. Elle soupira avant de chasser toutes ces pensées de son esprit et de replonger ses yeux dans ceux de Sam.

"Si vous le voulez, j'irais voir tout à l'heure ce qu'il en est pour le patient du Docteur Keller. En attendant, je veux que vous vous reposiez pour reprendre des forces, ça vous fera peut-être sortir plus vite."

"Cela dit, je préfère vous garder en observation le temps que votre tension soit stable. Profitez-en pour vous reposer. Vous n'avez pas dormi depuis que le siège a commencé."

Sam soupira en entendant qu'elle devrait effectivement rester à l'infirmerie le temps qu'elle aille mieux, bien qu'elle n'en avait pas envie. Et à la question de dormir, elle secoua carrément la tête, ce n'était pas à son programme pour le moment, les cernes noires sous ses yeux et son teint blanchâtre n'étant pourtant pas de son avis.

- "Ca ira, je peux encore tenir ... je crois que je ne suis pas la seule qui ait besoin de dormir ... on a tous besoin de repos".

"Non désolée, elle est encore en salle d'opération mais, elle ne la quitte plus depuis deux jours. Peut-être que la personne que vous cherchez en est sortie..."

A ces mots, Sam regarda une nouvelle fois l'ensemble de la salle, mais elle ne voyait pas la personne qu'elle cherchait. N'arrivant pas à cacher son inquiétude pour Rodney, elle baissa les yeux, et fit un signe de tête négatif pour dire qu'il n'était pas là. Mais, après tout, le Canadien était peut être dans une chambre pour se remettre de son opération. La jeune femme espérait vraiment que ça soit le cas, parce que s'il était encore au bloc opératoire, cela voudrait dire que son état était très critique. En relevant son regard vers celui d'Allison, elle remarqua son sourire rassurant, mais celui-ci n'avait aucun effet pour calmer la militaire, qui s'inquiétait beaucoup pour son ami, après l'avoir vu blessé gravement dans la salle du fauteuil.

"Si vous le voulez, j'irais voir tout à l'heure ce qu'il en est pour le patient du Docteur Keller. En attendant, je veux que vous vous reposiez pour reprendre des forces, ça vous fera peut-être sortir plus vite."

Sam acquiesca doucement, remerciant la doctoresse pour les futures informations qu'elle obtiendrait. Etrangement, ce ne fut qu'à ce moment précis que la jeune femme accepta de rester tranquille et de se reposer, parce qu'elle savait que de cette façon, elle pourrait avoir plus facilement des nouvelles de Rodney, en priant pour qu'il soit toujours en vie. Lentement, pour ne pas tirer sur son épaule, Sam délaissa le brancard pour se lever.

- "D'accord, j'irais attendre dans une chambre" dit-elle d'une voix remplie de lassitude et de fatigue.

Décidément les militaires étaient tous les mêmes ! Que ce soient des femmes ou des hommes, il n'y en avait pas un pour rattraper les autres. Tous semblaient être aussi réticent à se faire soigner. Ces personnes là évitaient soigneusement l'infirmerie mais, les balles, c'était un peu plus compliqué alors forcément, ils finissent toujours pas atterrir dans l'antre du Dr Maboule.

- "Ca ira, je peux encore tenir ... je crois que je ne suis pas la seule qui ait besoin de dormir ... on a tous besoin de repos".

C'était vrai qu'ils avaient tous besoin de repos, Allison aurait tout donné pour être à la place de Sam, l'épaule perforée en moins mais, on ne peut pas tout avoir n'est-ce pas ?

"Vous plus que les autres, c'est par vous que les décisions importantes passent. Vous avez l'opportunité de reprendre des forces, profitez-en."

- "D'accord, j'irais attendre dans une chambre"

Allison eut un sourire ravie. Peut-être que Samantha était quelqu'un de têtu mais, elle savait faire preuve de bon sens quand même. Heureusement d'ailleurs, après tout, c'était elle qui dirigeait la Cité. La doctoresse finit par acquiescer d'un signe de la tête et ordonna aux infirmiers de transporter le Colonel Carter dans une chambre au calme, il venait tout juste de s'en libérer une. La panne d'électricité avait eu raison d'un scientifique placé sous aide respiratoire et malgré tous les efforts des médecins, ces derniers n'avaient pas réussi à lui sauver la mise. Petit à petit les chambres de l'infirmerie se libéraient mais, celle de la chambre mortuaire se remplissaient un peu à chaque fois. Vivement que tout ceci se termine, qu'elle puisse se reposer. La jeune femme soupira et se dirigea vers le bloc opératoire où elle put constater l'état critique du scientifique, brifée par une infirmière. Allison retourna au chevet du Colonel Carter en traînant un peu des pieds, la mine sombre.

"Actuellement trois médecins font leur maximum pour soigner votre ami. Pour ne pas vous mentir, son état est grave. L'une des balles à perforer son pancréas... Je suis désolée mais, ne perdez pas espoir. Il y a les meilleurs médecins dans cette salle."

"Vous plus que les autres, c'est par vous que les décisions importantes passent. Vous avez l'opportunité de reprendre des forces, profitez-en."

Sam savait qu'elle était une vraie tête de mule, et que sa position de dirigeante lui donnait davantage de privilèges que les autres. Cependant, elle n'aimait pas être favorisée par rapport aux autres membres de l'expédition, ce qui expliquait son entêtement. Tout bon leader veut faire passer son confort après celui des autres personnes, la jeune femme était de ceux-là. Mais, Allison avait raison sur un détail. Si Sam n'était pas en état de garder sa place de dirigeante, Atlantis ne serait plus gérée comme il faudrait. John pourrait prendre sa place, mais étant déjà leader militaire, il n'arriverait pas à tout porter sur ses épaules pendant longtemps. La jeune femme dût se résigner à obéir à la seule personne contre laquelle elle ne pouvait rien dire : un médecin. Elle fut emmenée dans une chambre, au calme, qui venait de se libérer au détriment d'un mort de plus. Sam s'allongea sur le lit, et fixa le plafond en soupirant. Sa conscience lui soufflait de dormir un peu, mais elle était beaucoup trop inquiète pour arriver à fermer l'oeil. Se levant doucement, elle arpenta sa chambre de long en large, trouvant que le temps passait trop lentement à son goût. Au bout d'un moment qui lui paraissait une éternité, Sam aperçu par la porte Allison revenait. La devançant, la dirigeante sortit de la pièce, se tenant juste devant l'entrée, alors que la doctoresse ne lui apportait pas de bonnes nouvelles au sujet de Rodney.

"Actuellement trois médecins font leur maximum pour soigner votre ami. Pour ne pas vous mentir, son état est grave. L'une des balles à perforer son pancréas... Je suis désolée mais, ne perdez pas espoir. Il y a les meilleurs médecins dans cette salle."

A ces mots, Sam fixa Allison en retenant son souffle l'espace de quelques secondes, n'osant pas y croire. Ainsi, l'état du Canadien était très préoccupant, et rien ne présageait qu'il allait s'en sortir. Sa gorge serrée, faisant un énorme effort pour ne pas craquer une nouvelle fois, elle baissa les yeux, ne réussisant pas à prononcer un seul mot. Sentant ses yeux commencer à piquer par les larmes qui pointaient le bout de leur nez, elle les ferma, le temps de se maitriser. Il lui fallu un petit instant pour retrouver son self contrôle, mais elle n'osa pas regarder Allison, bien que cette dernière ait tenté de lui redonner espoir en lui disant que les meilleurs médecins s'occupaient de Rodney.

- "Merci" fut le seul mot qu'elle arriva à prononcer dans un murmure.

Puis, les yeux toujours baissés, Sam recula et se retourna pour revenir dans sa chambre, où elle pourrait prendre enfin un peu de repos, bien que le coeur n'y était vraiment pas.

---> Bedrooms